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«NOUS VOULONS DE BELLES HISTOIRES AUTOUR DU CLUB»

Leen Heemskerk, Président et CEO du FC Lausanne-Sport, s’est exprimé la semaine dernière dans la presse. Le premier match à la Tuilière de la saison était en effet l’occasion idéale pour une première prise de parole. Nous vous proposons ci-après un résumé des entretiens accordés à 24heures et au journal La Côte.

Leen, pourquoi avoir attendu deux mois avant de vous exprimer publiquement?

Je voulais avoir quelque chose à dire. Il était de mon devoir d’apprendre à connaître le club et de le comprendre. Pour ensuite prendre mes marques, des décisions et vous parler aujourd’hui. J’ai souhaité «faire» avant de «parler».

Comment vous êtes-vous retrouvé propulsé à la tête du LS?

Je travaille pour Ineos quasiment depuis sa création, il y a 25 ans, quand c’était encore une petite boîte. Je suis donc assez proche du propriétaire Jim Ratcliffe. C’est lui qui m’a demandé de succéder à son frère car il voulait une personne proche de l’équipe et du staff. Je vis à Nyon et travaille à Rolle depuis près de 10 ans. J’ai accepté la mission avec plaisir et enthousiasme et je travaille désormais à 50% pour le LS et à 50% pour Ineos.

À votre arrivée en avril dernier, quelles ont été vos premières impressions?

J’étais forcément marqué par la situation du LS en fin de saison dernière. La déception et parfois la colère était immense pour les gens. Je la comprenais. La relégation n’était pas due à la malchance ou à une succession d’éléments défavorables comme ça peut arriver dans le sport. Bref, nous devons désormais faire les choses différemment. Le club le mérite. J’ai aussi pu constater qu’il y a beaucoup de personnes déterminées et compétentes au FC Lausanne-Sport. C’est avec elles que nous comptons remonter le plus rapidement possible en Super League.

Il y a eu beaucoup de changements ces derniers mois. Découlaient-ils tous de vos décisions?

Oui. Je me suis d’abord concentré sur la partie sportive. C’est là que les changements étaient le plus urgents. 18 joueurs sur 37 sont partis et je n’avais plus de coach, plus de directeur sportif… Nous avons mis en place une nouvelle structure avec trois piliers distincts : la première équipe, les M21 et l’académie. Il a fallu ensuite placer des hommes pour gérer ces trois piliers.

C’est vous qui avez choisi Ludovic Magnin?

Oui! Beaucoup d’agents m’ont appelé, j’ai parlé avec plusieurs entraîneurs, mais Ludo était rapidement le choix numéro un. Je voulais un entraîneur suisse, qui a de l’expérience avec les jeunes joueurs et une expérience de la Super League. Ludo a tout cela et il amène en plus une touche vaudoise. Il a le profil parfait.

C’est le coach qui doit ramener le LS en Super League ?

Oui, surtout qu’il y a deux clubs qui montent automatiquement cette année. Mais si ça doit prendre deux ans, ça en prendra deux… En football, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer.

Vous avez fonctionné sans directeur sportif depuis cet été. Imaginez-vous une personne à ce poste dans le futur?

Nous verrons en temps voulu. Cet été, nous avons travaillé main dans la main avec Ludo, Alexandre (ndlr: Quennoz) et David (ndlr: Sène) pour poser les bases sportives du club.  Personnellement, j’ai pris du plaisir. Nous verrons comment fonctionner par la suite, il n’y pas d’urgence.

Berkay Dabanli a été le dernier arrivé au FC Lausanne-Sport. Est-ce que la campagne de transfert est terminée?

La fenêtre est encore ouverte, nous verrons. Nous sommes satisfaits des arrivées et du contingent actuel. S’il y a une vraie opportunité, nous la ferons. Dans tous les cas, nous voulons un groupe concentré et concerné pas éparpillé.

 

#ALLEZALAUSANNE

Que peut apporter Leen Heemskerk au LS dans le futur?

Ne comptez pas sur moi pour parler de titre ou autre chose du genre. Notre place est en Super League, c’est une certitude. A moyen terme, je serais très heureux de voir le LS régulièrement lutter pour la première partie de tableau. Ce serait une satisfaction. Au même titre que de voir les M21 évoluer en Promotion League.

Nous avons également une relation à reconstruire avec les fans. Nous voulons de belles histoires autour du club. Cela passera par des victoires on le sait, mais pas que. Nous voulons des ondes positives de tout le monde. La saison dernière, les m21 sont tombés dans l’anonymat. Ce n’est pas normal. Nous avons besoin du soutien de tous. Et nous avons ce magnifique stade. Il représente une opportunité incroyable. C’est génial d’être ici au stade de la Tuilière. Nous devons partager notre plaisir avec les gens autour du club.

Quelle est votre relation avec Jim Ratcliffe, fondateur et propriétaire d’INEOS et est-il impliqué dans le LS?

Je suis proche de Jim. Il était d’ailleurs là face au FC Bulle en match de préparation. Je peux vous garantir que son intérêt pour le FC Lausanne-Sport est important. Il veut voir évoluer le FC Lausanne-Sport en Super League. Il était par conséquent déçu de la saison dernière et de la tournure des événements. Il a voulu et veut que les choses changent. Je suis là pour ça.

En parlant d’INEOS, nous pensons forcément à Nice. Quelle est la nouvelle relation que le FC Lausanne-Sport entretient avec le club français?

D’un point de vue sportif, les deux clubs étaient intégrés. Cela n’a pas marché. Aujourd’hui, les deux clubs sont indépendants, complètement indépendants. Nos relations sont excellentes, mais personne au LS ne reporte à quelqu’un de Nice. Nous avons tous assez à faire chacun de notre côté avant de vouloir décider pour les autres. Maintenant, nous ne sommes pas bêtes, Nice a des choses à partager et nous avons des choses à apprendre. Aujourd’hui, le LS fait partie de la structure INEOS Sport, au même titre que Nice, la Fomule 1, la voile ou le cyclisme.