fbpx

« NOUS AVONS MÊME CRÉE UN GROUPE WHATSAPP DEDIÉ AU CLUB, C’EST DIRE… »

Journaliste sportif pour LFM, humoriste, chroniqueur pour Couleur 3, Renaud de Vargas empile les casquettes. Au détour d’une interview réalisée avec Giorgio Contini, nous l’avons rencontré. Il nous parle de son métier, son rôle particuliers qui le lie au football et, surtout, sa passion pour son club de cœur, le FC Lausanne-Sport.

Renaud, si nous vous disons que le LS n’est pas juste un club comme les autres, le confirmez-vous?

Effectivement, le LS, c’est clairement mon club de cœur. J’ai découvert la Pontaise pour la première fois à l’âge de six ou sept ans grâce à mon beau-père. Je me souviens avoir vu des clubs comme l’Ajax ou Nantes affronter le LS ici en Coupe d’Europe. Paradoxalement, mon souvenir le plus marquant reste cette demi-finale de Coupe de suisse perdue face à Yverdon-Sport peu avant la faillite du club (ndlr: le 3 mai 2001). Après cela, j’ai arrêté de suivre le FC Lausanne-Sport, pour le retrouver lors de sa remontée en Challenge League, puis en Super League. Aujourd’hui, je suis tous les matches à domicile, que cela soit en tant que journaliste sportif pour Lausanne FM ou en tant que supporter.

On imagine que la limite entre les deux ne doit pas être facile à trouver. Comment gérez-vous la question de l’objectivité dans votre métier de journaliste?

Bien entendu, j’essaie restituer un rendu le plus représentatif possible de la réalité. Et, notamment sur la manière dont le LS joue, en ressortant le positif et le négatif de chaque rencontre. Si le LS perd en livrant une prestation moyenne, je dois le dire sans trouver d’excuse à l’équipe. Au contraire, si elle gagne avec la manière, je ne dois pas trop m’enflammer. C’est vrai qu’il est parfois compliqué de se contenir. Je dois avouer que j’ai quelque peu manifester ma joie sur un ou deux buts lors de la dernière victoire face au FC Zürich, notamment sur celui de Cameron Puertas (rires). J’ai d’ailleurs une petite anecdote sur le sujet.

On vous écoute.

C’était lors du match nul 4-4 entre Lausanne et Thoune lors de la saison de Super League 2016/17. Sur un but lausannois, je saute littéralement de joie alors que je me trouve dans la tribune presse. Derrière moi, un journaliste bernois me tape sur l’épaule et me bougonne quelque chose. Il m’a pas fallu longtemps pour que je comprenne qu’il me demandait de me calmer.

Après le match, vous descendez généralement au abord du terrain recueillir des interviews. On vous voit également solliciter des joueurs lors des conférences de presse durant la semaine. Quelle genre de relation avez-vous avec les joueurs lausannois?

A force de côtoyer certains d’entre eux depuis deux ou trois ans maintenant, parfois plus, ils me reconnaissent. Au fur et à mesure, des affinités naissent. Elton Monteiro, par exemple. Lorsque que je le croise dans les rues de Lausanne, on discute un moment, du club, des joueurs mais aussi de ce qui se passe à Lausanne. Cela dépend vraiment des affinités. Je connais également bien Alexandre Pasche. Pareil en ce qui concerne Andi Zeqiri. Mon frère a même joué avec lui au LS Foot Academy lorsqu’ils étaient plus jeunes.

A l’image de Blaise Bersinger, Yoann Provenzano et Thomas Wiesel, la région lausannoise regorge d’humoristes fans du FC Lausanne-Sport. Le hasard fait bien les choses, non?

Oui c’est vrai qu’on s’est plutôt bien trouvé. Quand je suis pas à la Pontaise en tant que je journaliste, je le suis avec Thomas, Yoann et Blaise, entre autre. On se connaît de la scène et nous faisons partie de la même boîte de production (ndlr: Jokers Production). Cela nous arrive régulièrement de se retrouver pour regarder les matches du LS à l’extérieur sur un vieux streaming (sourires). Avec en plus Robin Chessex et Benjamin Décosterd, nous avons même crée groupe whatsapp dédié au club, c’est dire.

On rêverait savoir ce qu’il s’écrit dessus…

Dans l’intérêt de tout le monde, il ne vaudrait mieux pas (rires)!

Pour revenir à l’aspect sportif, que pensez-vous du début de saison du LS?

Je suis agréablement surpris. Nous savions les manques qu’aller laisser les joueurs partis cet été comme Dan Ndoye et Andi Zeqiri, pour ne citer qu’eux. L’équipe semble déjà rôdée même si, après quatre matches, il est difficile de tirer des conclusions. De ce que j’ai pu voir, le LS est capable d’avoir l’emprise sur son adversaire à domicile, tout comme revenir de ses déplacements avec l’essentiel. Face à Lucerne et Sion, il ne faut pas oublier que Lausanne a évolué avec un homme de moins sur la pelouse une bonne partie de la rencontre. Dans tous les cas, j’ai hâte de voir la suite et de pouvoir évaluer les progressions des joueurs, à l’image de Mory Diaw et Cameron Puertas, qui prennent de plus en plus de place dans l’effectif lausannois. Hâte également de voir ce que les jeunes joueurs venus de Nice pourront déjà produire sur le terrain d’ici la pause hivernale, quand il sera temps de faire un premier bilan.

Et d’ici là, le LS aura déménagé du côté de la Tuilière.

Et oui! Le déménagement de la Pontaise à la Tuilière va faire des nostalgiques, c’est certain, moi compris. On en gardera des bons souvenirs, des moments de joie, d’autres de tristesse. Et certains moments drôles également, à force de croiser les mêmes têtes à la Pontaise (sourire). Je dirai qu’il est temps que le LS change de maison. J’espère que la perspective du changement du stade décuplera la motivation des joueurs et je suis persuadé que la Tuilière peut emmener le LS haut dans le futur.