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JOËL GEISSMANN SE CONFIE!

Joël Geissmann a repris le chemin de la Tuilière

Joël, tout d’abord, comment vas-tu?

Je me sens bien! Bien mieux qu’il y a quelques mois où les choses étaient plus compliquées. Aujourd’hui, j’ai repris le chemin du stade de la Tuilière et j’en suis très heureux.

Tu as repris les chemins de l’entraînement, c’est ça?

Pas encore, j’ai pu commencer à travailler avec les physiothérapeutes du club. Je fais des exercices avec ballon, des exercices d’équilibre et de changement de direction. Tout se passe bien. J’espère reprendre les entraînements avec l’équipe d’ici le mois de septembre.

Cette commotion est survenue il y a plus de huit mois. Comment ta rééducation s’est-elle passée?

Il y a eu des hauts et des bas. J’ai connu des moments difficiles. Il faut savoir que j’ai eu pendant longtemps des vertiges et de maux de tête après chaque effort. J’ai douté et c’est normal. Je n’ai jamais eu un diagnostic sur mes maux de tête et mes vertiges. Il est difficile de ne pas savoir de quoi cela vient et surtout de ne pas avoir de date de retour. On ne parle pas d’une blessure à un genou qui demande tant de mois afin de pouvoir retrouver les terrains. De ne pas voir une date de retour, c’est compliqué. Surtout que les maux de tête et les vertiges sont restés pendant un moment. Heureusement, je n’ai jamais eu de problème dans la vie de tous les jours, que cela soit au volant de ma voiture ou devant un écran par exemple. Depuis deux semaines, cela va mieux. La forme revient et je suis très content de pouvoir travailler à 100% de mes capacités. Il y a encore du travail mais je suis sur le bon chemin.

«En rentrant au vestiaire à la mi-temps du match, je me suis soudainement senti bizarre, comme perdu. Je me souviens de ne pas avoir pu retrouver ma place dans le vestiaire.»

Te souviens-tu de ce qui s’est passé ce jeudi 17 décembre 2020 face au FC Vaduz?

Oui, comme si c’était hier. Je me souviens avoir disputé un ballon au milieu de terrain avec Linus Obexer. Nous sautons, il y a un choc et je tombe au sol. En tombant, je me suis tapé la tête contre le sol. On devait jouer la 37e minute de jeu. J’ai repris le jeu immédiatement. Puis, je me souviens avoir joué deux ou trois duels de la tête, comme si de rien n’était. J’ai revu les images récemment, entre la 37e et la 45e, on me voit jouer normalement. J’ai donc fini la première mi-temps. En rentrant au vestiaire, je me suis soudainement senti bizarre, comme perdu. Je me souviens de ne pas avoir pu retrouver ma place dans le vestiaire. C’est ainsi que nous avons décidé que je devais sortir à la mi-temps.

Avec le recul, est-ce que tu penses que tu aurais dû sortir immédiatement?

Tu sais, on est toujours plus intelligent après. Je me sentais bien sur le moment, et je ne suis pas du genre à me plaindre. La décision a été prise de me laisser sur le terrain et c’est ainsi.

Comment se sont passés les jours qui ont suivi cet incident?

Après ce match contre Vaduz, un jour de repos a été nécessaire pour que je retrouve l’entier de mes capacités. Du moins, le croyait-on. J’ai repris par la suite l’entraînement avec le physio, puis cinq jours après avec l’équipe. Je n’étais pas bien. Au niveau des symptômes, je n’ai pas eu de maux de tête immédiatement, cela est arrivé quelques jours après. Les vertiges sont eux arrivés dès le début. Ils survenaient dès que je faisais un effort. Nous pensions qu’ils allaient disparaître du jour au lendemain, mais il s’est avéré que cela allait demander plus de temps. J’arrivais à gérer les maux de tête. Les vertiges étaient plus inhabituels. Je me sentais comme malade après les efforts, avec des envies de vomir.

«Une chose est certaine, je n’aurais aucune appréhension à aller au duel une fois de retour. Si je suis sur le terrain, c’est que je suis à 120% apte à aider l’équipe.»

Est-ce que quelqu’un a pu mettre un diagnostic sur tes maux?

Non, j’ai consulté plusieurs spécialistes mais rien de concluant n’a été trouvé. J’ai tout essayé. J’ai fait de l’hypnose et de l’acuponcture également. Je suis allé consulter des spécialistes dans la neurologie. J’ai également vu un chiropracticien. Il faut dire que la commotion est vécue de façon très différente par les individus. Il est très compliqué d’avoir des certitudes derrière ce genre de traumatisme.

Quand pourrait-on te voir sur les pelouses de Super League?

C’est compliqué à dire. Mon objectif est de rejoindre l’équipe dès septembre et ensuite voir ce qui se passe. Physiquement, je ne suis pas à 100% et c’est bien normal. Une chose est certaine, je n’aurais aucune appréhension à aller au duel une fois de retour. Si je suis sur le terrain, c’est que je suis à 120% apte à aider l’équipe.