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À cœur ouvert, épisode 2!

À cœur ouvert est une fenêtre sur l’histoire qui lie nos supporters au FC Lausanne-Sport. Un couple, des amis, un fan de longue date, cette nouvelle rubrique donne la parole à ceux qui font ce que le club est aujourd’hui.

«Depuis la toute fin des années 90, je vais voir chaque année une demi-douzaine de match à Anfield. J’approche la barre des cents matchs d’ailleurs. Et là, de ne pas avoir pu faire le déplacement et fêter le titre dans les rues de Liverpool, alors que le club et les fans l’attendaient depuis trente ans, c’est l’une des plus grandes déceptions de ma vie. Parce qu’on ne va pas se mentir, une fois que Manchester City sera officialisé vainqueur de la Premier League 2020/21, fêter notre titre ne fera plus aucun sens», lance Nicolas Lefèvre alors qu’on l’accompagne à sa place dans le stade de la Tuilière. Puis, une fois arrivé à cette dernière, il enchaîne ni une ni deux: «De ne pas fêter le titre de Liverpool, l’une des plus grandes déceptions de ma vie? Je dois avouer que de ne pas découvrir le stade de la Tuilière fait également partie de cette catégorie. Regardez-moi ça, cela a de la gueule», sourit l’habitant de Romanel en dévisageant le tout nouvel écrin du FC Lausanne-Sport.

«Les émotions des soirées de Coupe d’Europe à la Pontaise étaient indescriptibles. Je me souviens de l’Ajax en 2000 et de la Real Sociedad en 1991. Des grandes soirées»

Avant d’être un supporter du grand Liverpool FC, Nicolas Lefèvre est avant tout un grand fan du FC Lausanne-Sport. Tombé dans la marmite alors qu’il n’avait que neuf ans, il n’a plus quitté le LS des yeux depuis. «Je me souviens comme si c’était hier de ma première venue à la Pontaise. La foule était en liesse, il devait y avoir 17’000 spectateurs. En face, c’était le FC Lugano pour le premier match de la saison 1989/90. Il y avaient les Chapuisat, Hottiger et autres Ohrel et Huber, c’était le LS gala des années 90, qui jouait le titre chaque année.» Des souvenirs de l’équipe vaudoise, Nicolas Lefèvre en a à faire valoir: de la promotion en Super League en 2011 fêtée avec l’équipe jusqu’au bout de la nuit dans la ville de Lausanne aux finales de Coupe de Suisse remportées à la fin des années nonante.

Il place également certaines soirées un peu plus haut encore dans son cœur de supporter lausannois. «Les émotions des soirées de Coupe d’Europe à la Pontaise étaient indescriptibles. Je me souviens de l’Ajax en 2000 et de la Real Sociedad en 1991. Des grandes soirées. Et

puis, il y avait eu la rencontre amicale face au FC Barcelone. À cette époque-là, on regardait le match sur la piste cendrée, vous imaginez-vous? À la fin du match, on courait sur le terrain et je me rappelle avoir eu le maillot de Philippe Cocu. C’était un autre monde, le football a bien évolué depuis», relève celui que l’on surnomme «Jazz».

«Les soirs de match, je vois les lumières du stade qui scintillent. Alors forcément, cela titille»

Le thématique de l’évolution du football l’amène inexorablement à aborder la voie prise par le FC Lausanne-Sport depuis quelques années. «Les gens aimeraient voir que des Pittet et des Rochat sur le terrain. Mais, le football des années nonante n’est plus celui d’aujourd’hui. Mais les jeunes sont là et je trouve que la formation est à la hauteur des ambitions du club. Les jeunes pointent de plus en plus le bout de leur nez. En ce qui concerne l’aspect sportif, le rouage se met en place avec un onze de base qui s’affirme. L’équipe va bien, cela est d’autant plus frustrant pour les supporters de ne pas pouvoir la soutenir à la Tuilière.»

Nicolas Lefèvre habite à Romanel. De chez lui au stade de la Tuilière, le chemin le plus court indique cinq minutes sur le GPS. «Les soirs de match, je vois les lumières du stade qui scintillent. Alors forcément, cela titille.» Une passion inébranlable pour le FC Lausanne-Sport caractérisée par cette anecdote d’un soir de rencontre de championnat face au FC Bâle: «Il faisait tellement froid que mes copains sont allés se réfugier à l’intérieur des travées du stade de la Pontaise. Ils m’ont tous demandé si je ne voulais pas rentrer. Mais, pour moi, un match de football se vit pleinement, peu importe la météo», s’amuse à raconter «Jazz».

Faisant partie de ses plus beaux souvenirs avec le club, « Jazz » se souvient comme si c’était hier de la promotion en Super League en 2011: «J’étais à Bienne le jour où le LS a été promu en première division helvétique. Il s’agissait de la première promotion depuis la faillite. C’était fou! Une fois rentré sur Lausanne, le club avait construit un chapiteau à la Pontaise. On avait rejoint l’équipe à ce moment-là. La fête s’était finie tard dans la nuit au Darling. Des souvenirs incroyables.»