
À cœur ouvert est une fenêtre sur l’histoire qui lie nos supporters au FC Lausanne-Sport. Un couple, des amis, un fan de longue date, cette nouvelle rubrique donne la parole à ceux qui font ce que le club est aujourd’hui.
Comme à chaque fois au moment de fixer l’heure du rendez-vous, nous demandons de venir au stade de la Tuilière avec un objet qui définit bien le lien qui le lie au LS. Un objet symbolique, qui souvent, se trouve être un maillot, voire une écharpe. De loin, nous reconnaissons Maxime Margairaz qui arrive avec un sac de sport au bras. «J’ai pris trois ou quatre maillots, je ne sais pas encore celui que je vais mettre tout à l’heure pour les photos», glisse-t-il une fois arrivé au point de rendez-vous devant l’entrée principale du tout nouvel écrin du LS. Si le choix de venir avec un maillot ne fait pas grand doute, son nombre lui parle de lui-même. C’est finalement le maillot collector du LS qu’il choisira.
À l’image du nombre de maillots qu’il peut apporter en même temps dans un sac de sport, Maxime Margairaz collectionne les bons souvenirs avec le FC Lausanne-Sport. Il faut dire que l’homme a attrapé le virus tôt à coup de finales de Coupe de Suisse: «De 1998 à 2000, j’y étais. Elles représentent mes premiers souvenirs de fan de football. J’ai encore les images de Christophe Ohrel qui frappe sur la latte face à Zürich. J’étais derrière le but alors forcément cela marque. Une finale de Coupe de Suisse comme celle de 1998 devant plus de 30’000 spectateurs n’avait rien à envier aux grandes affiches européennes», se souvient comme si c’était hier Maxime. Si sa passion indéfectible pour le FC Lausanne-Sport lui a permis de garder le lien avec le club après la faillite, il comprend que d’autres ne l’aient pas suivi dans ses heures moins glorieuses. «J’ai toujours eu une connaissance qui était liée au LS. Que cela soit un entraîneur de juniors, un ami qui y travaille ou un pote qui y joue. Dès lors, au-delà de la passion, je me suis toujours senti impliqué dans la vie du club», énumère celui qui est aujourd’hui le président du club des 30, un club de soutien intégré à la Confrérie.
«Le derby LS-Epalinges en 2e ligue inter, il fallait le voir pour le croire. Cette époque était belle à suivre, car il y avait énormément de jeunes du Team Vaud qui avait été intégrés à la première équipe»
Si Maxime Margairaz était présent dans les stades des finales de Coupe de Suisse entre 1998 et 2000, il était
également là lors de la renaissance du club en 2003. Dans les moments de gloire comme les plus moroses, fidèle au poste. «Le derby LS-Epalinges en 2e ligue inter, il fallait le voir pour le croire. Cette époque était belle à suivre, car il y avait énormément de jeunes du Team Vaud qui avait été intégrés à la première équipe. Forcément, le FC Lausanne-Sport avait décidé de miser sur les jeunes. Enfin, décidé, c’est un bien grand mot puisqu’il n’avait finalement pas d’autres options que de faire confiance à la jeunesse.» Un choix sans être un choix, que le natif de la région lausannoise compare avec ce qui se fait aujourd’hui. «On peut le dire, le réel choix de la jeunesse se fait aujourd’hui, car, oui, nous avons la chance d’avoir une région bourrée de talents. Mais ce n’est pas tout, il faut avoir la formation qui va avec et nous l’avons», relève Maxime Margairaz tout en désignant du doigt le centre sportif de la Tuilière derrière lui. Une relève lausannoise bien présente aujourd’hui à ses yeux et qui ne demande qu’à progresser au milieu de l’effectif lausannois.
«Je dois avouer que j’ai été bluffé à quel point cela résonne. Alors que nous étions cent, je me suis cru au stade de la Pontaise avec 2’000 spectateurs!»
S’il a une idée bien précise des performances lausannoises à l’heure actuelle, c’est qu’il ne rate pas un seul match des siens. Et quand il n’est pas devant sa télé, covid oblige, il supporte le FC Lausanne-Sport au stade de la Tuilière, comme il y a deux semaines en arrière face au FC Bâle. «Oui, je faisais partie des cent chanceux. C’était une rencontre complétement folle lors de laquelle le LS méritait clairement mieux. Au-delà du résultat, c’était quelque chose d’assister enfin à une rencontre depuis si longtemps. J’ai des frissons rien que de repenser aux acclamations faites par les quelques chanceux qui ont pu assister à la rencontre», se remémore celui qui est abonné au club depuis 1998. Un LS-Bâle qui l’a laissé penser que d’assister à une rencontre au stade de la Tuilière allait être une expérience particulière. «Je dois avouer que j’ai été bluffé à quel point cela résonne. Alors que nous étions cent, je me suis cru au stade de la Pontaise avec 2’000 spectateurs!», finit par comparer Maxime Margairaz, un sourire en coin.