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«Ah oui, c’est la dernière fois que j’emprunte ces couloirs…»

Joueur en 2002, puis entraîneur depuis l’été 2018, Giorgio Contini a d’ores et déjà marqué de son empreinte le FC Lausanne-Sport. Quelques jours après, il revient sur la dernière sortie du club au stade Olympique de la Pontaise.

Giorgio, tu as conscience que tu seras à jamais le dernier entraîneur de l’histoire du LS à la Pontaise?

Oui totalement! C’est d’ailleurs pour cela que j’ai fait un post Instagram à ce sujet (rires). Plus sérieusement, après le match de Lugano, j’ai mis du temps à m’en rendre réellement compte. C’est vrai qu’on sentait le truc arriver en voyant la Tuilière prendre forme. Ils peignent les murs, les couleurs du club apparaissent, les sièges sont en train d’être installés… Mais t’es jamais prêt à quitter un stade.

A quel moment avez-vous réalisé que l’histoire entre Lausanne et la Pontaise était terminée?

Avant et pendant la rencontre, j’étais tellement focalisé sur le match en lui-même que cela m’est tombé dessus à la fin, quand tout était fini. Tu réponds aux questions des journaliste lors de la conférence de presse, tu rentres au vestiaire et tu te dis à ce moment-là: «Ah oui, c’est la dernière fois que j’emprunte ces couloirs». Forcément, je suis triste, c’est une période et une époque qui s’achève mais une autre commence.

Vous avez été joueur du LS en 2002. Quels souvenirs en gardez-vous?

Je suis arrivé à un moment charnière dans l’histoire du club (ndlr: durant la pause hivernale de la saison 2001/02 en provenance de Lucerne). La période n’était malheureusement pas des plus joyeuses, puisque nous avons été relégués en seconde division l’été de mon arrivée et que la faillite est survenue quelques mois plus tard. Donc, je garde des souvenirs difficiles de mon passé au LS en tant que joueur. Tout le contraire de mon passage actuel en tant qu’entraîneur avec la promotion en Super League cet été.

Avant d’arriver à Lausanne, vous aviez connu le stade de l’Allmend de Lucerne et celui de l’Espenmoos de Saint-Gall. Des similitudes entre ceux-ci et la Pontaise?

Non, ils sont totalement différents. D’un stade à l’autre, les émotions vécues n’étaient pas les mêmes. L’Allmend et surtout l’Espenmoos étaient deux stades conçus de manière à ressentir le public de manière plus intense. Les gens étaient proches de nous, au contraire de la Pontaise, dont la piste d’athlétisme instaure inéluctablement une plus grande distance avec les spectateurs. Les joueurs étaient moins galvanisé qu’à l’Allmend ou l’Espenmoos.

Que souhaitez-vous au LS dans sa nouvelle enceinte?

Que du bien! J’espère que le LS va susciter de l’enthousiasme à la Tuilière. La configuration du stade est optimale, il est moderne et le public va se sentir proche des joueurs. Personnellement, j’ai eu la chance de déménager de l’Espenmoos au Kybunpark en tant que coach des M21 de Saint-Gall et de l’Allmend à la Swissporarena en tant qu’assistant de la première équipe de Lucerne. Deux expériences incroyables avec des destins différents, puisque nous avons étés relégués la saison qui a suivi avec le club saint-gallois alors que nous avons accroché la deuxième place en championnat et atteint la finale de Coupe de Suisse avec le club lucernois. On peut dire que j’ai une certaine expérience du déménagement d’un stade à un autre et je sens particulièrement bien celui que nous vivons actuellement avec le LS.