
Fousseni Diabaté est arrivé au début de la saison dernière. Aujourd’hui, après 18 mois au FC Lausanne-Sport, il connaît au club l’une de ses plus belles périodes de footballeur.
L’occasion pour lui de nous parler de son dernier fait d’arme, son entrée fracassante au Parc Saint-Jacques matérialisée par son coup franc qui a amené le but égalisateur. Il aborde également sa période au FC Lausanne-Sport, qui le propulse aujourd’hui comme l’un des joueurs décisifs du dispositif de Ludovic Magnin (5 buts et 8 assistes depuis le début de la saison).
Dimanche dernier au Parc Saint-Jacques, ton coup franc a donné à donner l’égalisation pour le LS. Raconte-nous ce but.
F.D: Je suis sur le terrain depuis très peu de temps. Et avant de rentrer en cours de match, je savais que je pouvais être décisif. L’arbitre siffle faute à quelques mètres de la surface, côté droit, donc plutôt pour un gaucher. Je la sentais bien. J’ai senti que c’était mon moment. Si bien que j’ai dit direct à Oli et Koba que je devais prendre le coup franc. J’ai frappé et il y a eu de la réussite, c’est vrai. Il fallait prendre le risque, oser et cela nous a réussi. Marquer sur coup franc, c’est toujours spécial, d’autant plus au Parc Saint-Jacques, à l’extérieur, devant beaucoup de supporters. Les sensations étaient incroyables.
LS: Et avec une célébration vers nos supporters.
F.D: La position du coup franc fait que je suis d’un côté droit du terrain. La balle rentre et tu réfléchis pas trop, tu vas au plus proche du bord du terrain. Et je me rends compte qu’il y avait les photographes de Bâle de côté-là, ce qui veut dire que nos fans ne sont pas là. Je lève la tête, je les vois de l’autre côté et je vais vers eux sur la gauche du stade. C’était normal de fêter avec eux.
«Toutes les semaines, dix minutes après la fin de l’entraînement. On se réunit pour entraîner les coups francs. Et Flo est toujours là. Et il savait que j’étais pas mauvais dans l’exercice (rires). Et du coup je suis aussi allé lui taper la main après mon but au Parc Saint-Jacques pour le clin d’œil.»
LS: Et tu vas dire quelques chose au banc lausannois après le but, raconte-nous.
Sur le banc, avant de rentrer, j’étais persuadé que je pouvais amener cette différence pour l’équipe. Après le but, je suis allé vers les coéquipiers, dont ceux qui étaient sur le banc et quelqu’un m’a dit que Flo (ndlr: Florent Delay, l’entraîneur des gardiens) pensait que je devais prendre le coup franc.
LS: Ah oui?
F.D: Oui, parce que Flo est forcément là lors des entraînements pour les coups francs. On les entraîne régulièrement avec les gardiens. Toutes les semaines, dix minutes après la fin de l’entraînement. On se réunit pour les entraîner. Et Flo est toujours là. Et il savait que j’étais pas mauvais dans l’exercice (rires). Et du coup je suis aussi aller lui taper la main après mon but au Parc Saint-Jacques pour le clin d’œil.

Nos Lausannois après le but face au FC Bâle dimanche dernier
La saison se déroule bien pour toi. De belles statistiques individuelles, collectivement cela se passe bien également. Tu es toi-même satisfait de ce que tu es capable d’apporter à l’équipe?
Satisfait, c’est un grand mot, car j’en ai encore pas mal sous la semelle. Je veux encore être plus décisif pour l’équipe. Collectivement également, nous pouvons encore aller chercher plus et être plus performant. Dans tous les cas, je me sens tous les jours mieux dans cette équipe. On a un vestiaire incroyable. On est comme une famille. Je suis arrivé alors que la saison 2023/24 avait débuté, j’ai grandi au FC Lausanne-Sport depuis.
On sent qu’il y a un Fouss’ de la saison dernière et un Fouss’ de cette saison. Tu as un senti un déclic?
Oui, complétement. Je pense que le déclic a eu lieu cet été pour moi. J’ai fait une préparation avec le groupe, ce qui n’était pas le cas la saison dernière. Cela change tout. Maintenant, je m’éclate pour tout dire. La relation avec tout le monde est meilleure, on se comprend super bien sur et en dehors du terrain.
«Je pense que le déclic a eu lieu cet été pour moi. J’ai fait une préparation avec le groupe, ce qui n’était pas le cas la saison dernière. Cela change tout. Maintenant, je m’éclate pour tout dire. La relation avec tout le monde est meilleure, on se comprend super bien sur et en dehors du terrain.»
Alvyn nous a confié qu’il n’avait jamais connu un vestiaire comme ça, avec autant de moments partagés et de complicité. Tu as de l’expérience, tu as joué en France, puis connu d’autres cultures à l’étranger. Comment te sens-tu toi au sein de ce vestiaire?
Franchement, c’est le top ici! J’ai connu un vestiaire similaire en réserve à Guingamp, où tout était également simple. Ici, c’est pareil. C’est vrai que cela faisait longtemps que je n’ai pas connu une telle ambiance de travail au quotidien. On sent qu’il se passe quelque chose d’encore plus fort que la saison dernière.
Demain, c’est Grasshopper à la maison, comment tu abordes ce match?
Nous l’abordons avec l’envie de gagner, comme toujours. Que cela soit à la maison devant nos supporters, à l’extérieur au Parc Saint-Jacques face au leader, on veut gagner chaque match. On sent qu’on peut battre tout le monde.