Zoom sur une figure emblématique du football lausannois, le plus lémanique des alémaniques, Richard Dürr.
Ce dimanche 26 novembre verra s’affronter les deux clubs lausannois. Une rencontre capitale qui, en cas de victoire, permettrait au LS, de recoller au premier wagon du championnat. Histoire de patienter, plongeons-nous dans le passé afin de (re)mettre en lumière une figure emblématique de la capitale olympique, qui a fait les beaux jours du LS avant de s’impliquer dans l’organisation du Stade Lausanne Ouchy.
Richard Dürr n’a pourtant rien de lausannois à la base. Né à Saint-Gall en 1938, il débute sa carrière en première division avec le BSC Young Boys. C’est cependant au sein du le LS qu’il effectue la majeure partie de son parcours, totalisant 10 saisons (1961-1971) et marquant 76 buts en 286 rencontres. Champion suisse en 1965 et vainqueur de la coupe en 1962 et 1964 avec le LS, il contribue à écrire l’une des plus belles pages de la longue histoire du club, celle des Seigneurs de la Nuit.
Le Lausannois d’adoption ne s’arrête pas là, puisqu’après sa carrière de joueur professionnel, il joue, entraîne et devient même président du SLO entre 1973 et 1996. Il parvient presque à faire monter le club en LNB lors de la saison 2000-2001, mais échoue à la dernière minute lors des finales face à Vaduz. À côté de ses activités sportives, celui qu’on surnomme « King Richard » tient également un bar à l’avenue d’Ouchy pendant près de 50 ans. Il décède en 2014, laissant un souvenir impérissable à tout Lausannois passionné de football. La jovialité et la gentillesse du plus Vaudois des Suisses allemands a de fait marqué les esprits de tous ceux qui l’ont rencontré.
Dernière anecdote, qui illustre parfaitement le football suisse des années 1960 : Richard Dürr déclare avoir reçu un salaire de 700.- par mois au LS, et une prime de fidélité de 5’000.- après plusieurs années.
Texte: Joachim Heim / Photos: Keystone-ATS