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Ces Lausannois qui portent le maillot helvétique – partie 2

Ils sont douze, des M15 au M21, à porter à la fois le maillot lausannois et celui de l’équipe nationale. Une récompense pour ces joueurs, mais aussi une preuve que le projet lausannois, basé sur un doux mélange de jeunesse et d’expérience, tient la route. Sur plusieurs volets, nous vous proposons de rencontrer ces internationaux, mais aussi ceux qui les encadrent.

Dans ce deuxième volet, nous partons à la rencontre de l’entraîneur lausannois Fabio Celestini, international suisse à 35 reprises. Le coach vaudois voit plusieurs de ses joueurs engagés sur les terrains européens. De quel œil voit-il ces sélections, comment lui et son staff gèrent le retour en club de ses internationaux, qu’est-ce que ces sélections apportent au joueur et au groupe ? Bien sûr, le technicien lausannois nous parlera aussi de ses années en rouge et blanc ! Entretien…

Fabio, plusieurs de vos joueurs sont appelés en équipes juniors; comment, après un week-end international, vous retrouvez vos joueurs à l’entraînement ?
Du point de vue physique, avec leur jeune âge, c’est clair qu’on retrouve des joueurs fatigués mais cela passe vite. C’est surtout l’aspect mental qui est mis à l’épreuve. Les joueurs s’en vont disputer des matchs souvent importants et ces sélections ne sont pas toujours un côté positif. On peut laisser un joueur en club en forme et bien mentalement, puis ce dernier rencontre une autre réalité en équipe nationale et revient différent. Le contraire peut aussi arriver : le joueur est en difficulté en club et la sélection est un échappement pour lui. Dans notre cas, les joueurs vivent une situation extrêmement positive en club et cela devient difficile d’être encore plus positif au retour. Cependant, ils arrivent à acquérir plus d’expérience : jouer l’Allemagne, l’Angleterre ou l’Italie leur permet de se mesurer à des joueurs du même âge mais issus de grandes nations du football.

Pour vous entraîneur, comment est-ce qu’on gère cet aspect « post-sélection » tant au niveau mental que physique ?
La plupart du temps, on donne deux ou trois jours de congé pendant la pause internationale. On aime bien lâcher un peu de lest pendant ces week-ends puisque nous n’avons pas de match mais les internationaux sont eux en pleine compétition. Cela leur permet de voir ce que signifie « joueur de haut nivau » ; le fait d’avoir peu de repos et de jouer tous les trois jours. Ils s’aperçoivent aussi qu’il faut être à 250% dévoué à son métier. Quand ils reviennent en club, on est à trois jours d’un match de Challenge League donc on travaille beaucoup sur la récupération et sur les points importants travaillés pendant la semaine.

Douze Lausannois sont sélectionnés en équipe nationale mais ne proviennent pas tous de la première équipe. En tant qu’entraîneur de l’équipe A, pion essentiel du projet lausannois, de quel œil voit-on ces sélectionnés, des M15 ou M21 ?
On voit une réelle progression de ces jeunes au fil des semaines et un véritable intérêt de la part des sélectionneurs ; les retours que j’ai de leur part son toujours très positifs. Pour nous, dans le projet que met en place le LS, c’est très important. C’est toujours intéressant de les voir en équipe nationale même si ce n’est, à la base, qu’une récompense du travail fait en club.

En tant que joueurs, comment est-ce que vous viviez et perceviez ces appels avec la « Nati » ?
Je l’ai personnellement vécu d’une manière extraordinaire. J’était à l’époque à Renens; les teams ou autres sélections n’existaient pas, et un jour on est venu me dire que le sélectionneur des M20 aurait aimé m’avoir dans l’équipe. J’ai vraiment vécu cela comme un cadeau tombé du ciel. C’était toujours une fierté de porter le maillot helvétique et d’entendre l’hymne national. C’était aussi une bonne plateforme pour se faire voir. Aujourd’hui, je pense que les joueurs sont habitués plus rapidement à ces sélections et ne les voient moins comme une fierté mais plutôt comme une suite normale puisqu’ils sont dedans depuis jeune déjà.

Pour terminer, malgré les points négatifs qu’il faut gérer, ces sélections sont tout de même une très bonne chose pour le LS ?
Oui, bien sûr. C’est d’abord une fierté pour le club. Cela montre qu’il y a du talent à Lausanne et que du boulot est fait. On est encore loin de ce qu’on aimerait faire mais de pouvoir compter ces joueurs en sélection montre que l’on va dans le bon sens. On ne peut que leur souhaiter de pouvoir démontrer leur talent et tout le bien qu’on pense d’eux.