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Morgan Poaty: «J’essaie d’amener du volume de jeu et de la folie»

La semaine dernière, Morgan Poaty s’est distingué par un but et un assist face à YB et Grasshopper. Plutôt cantonné un rôle défensif ces dernières saisons, il nous raconte l’évolution de son jeu ici au FC Lausanne-Sport.

LS: Un but contre les BSC Young Boys, une passe décisive contre Grasshopper, tu as débloqué ton compteur statistique la semaine dernière. Raconte-nous cette semaine un peu spécial pour toi?

M.P: C’est une semaine comme une autre (rires). Non plus sérieusement, cela fait plaisir bien sûr. Le mot d’ordre est d’amener le maximum sur le terrain et en dehors. Lorsque l’équipe est justement peut-être un peu moins bien, j’essaie d’amener ce volume et cette folie dans le jeu. Contre Young Boys, on perd 2-0, je récupère ce ballon haut sur le terrain et je tente ma chance. Contre Grasshopper, ça m’a fait plaisir de servir Fabricio pour son premier goal en Super League.

LS: Et il y a ce sauvetage sur la ligne en début de la rencontre contre Yverdon, qui vaut presque un but et qui témoigne d’un état d’esprit irréprochable.

M.P: Offensivement, j’essaie d’amener, d’attaquer, d’être méchant dans le dernier geste, dans les centres. Sur le premier tour, il m’a manqué de l’efficacité. Je dois continuer à m’améliorer. Défensivement, effectivement, on a eu un déclic en début de saison après avoir trop concédé. On doit continuer à avoir cette volonté de ne rien laisser.

LS: Tu es Lausannois depuis plus d’une année. Comment juges-tu ton développement ici?

M.P: La première saison est toujours placée sous le signe de la découverte. Tu t’adaptes à des nouveaux coéquipiers, à une nouvelle équipe, peut-être un nouveau système, à un vestiaire, à une nouvelle ville. Je découvre la Super League au cours d’une saison où nous obtenons le maintien. Mon adaptation s’est très bien déroulée et j’enchaîne une trentaine de matches avec le LS. C’était idéal. Puis, comme je l’ai dit, il y a cette envie de constamment être meilleur, d’être plus décisif, toujours plus tranchant les matches le weekend. J’essaie de passer ce palier cette saison.

Morgan Poaty au FC Lausanne-Sport, c’est 55 matches depuis ses débuts en août 2023

LS: Sur le côté gauche, on retrouve la majeure partie du temps cette saison Fousseni Diabaté. Raconte-nous ta relation avec lui?

M.P: Avec Fouss, c’est top (rires). On se trouve les yeux fermés. On a plus besoin de se regarder pour se faire une passe. Je sais quand lui la donner. Je sais quel geste il va faire pour que je puisse lui la donner dans le dos du latéral. C’est un régal, c’est facile aussi de combiner, car il a une superbe qualité technique. Je pense qu’on peut faire plus tous les deux, notamment d’un point de vue statistique. Une chose à relever, c’est un ailier qui défend beaucoup, qui fait les efforts donc ça facilite aussi plus les choses de notre côté pour freiner les adversaires.

LS: Et vous semblez aussi complice en dehors du terrain.

M.P: On a le même âge, on parle donc le même langage. On partage au maximum cette expérience et on essaie les deux de la faire profiter à l’équipe.

LS: On connaît désormais l’identité FC Lausanne-Sport avec notamment un pressing haut et une volonté de récupérer le ballon à sa perte. Comment tu t’adaptes à ce style de jeu qui est peut-être nouveau pour toi?

M.P: C’est vrai, c’est la première fois que je joue ainsi. Jouer avec une telle idée du pressing est nouveau pour moi. Nous l’avons mis en place la saison dernière. Cette saison, nous sommes bien préparés pour l’appliquer. On le fait encore mieux, on récupère des ballons plus haut. On sait quand être agressifs, comment orienter l’adversaire. Il est clair qu’il est plus facile de défendre en avançant. Cela apporte de la simplicité, car on se pose moins de questions. La débauche d’énergie est plus importante mais elle en rapporte souvent le fruit.

LS: Tu vis peut-être la meilleure période de ta carrière sous les couleurs du FC Lausanne-Sport?

M.P: C’est clairement la période où je me sens le mieux sur le terrain. Physiquement, je me sens vraiment bien. À l’entraînement, on se pousse tous vers le haut. On a des malades d’entraînement, ici (rires). Individuellement, c’est l’une de mes meilleures saisons. Et encore, une fois, il y a de la marge, nous pouvons mieux faire. J’aime cette idée d’attaquer, d’aller chercher en avançant. Il faut noter que je vis quelque chose que j’ai pour ainsi dire rarement vécu de ma carrière, jouer le haut de tableau. C’est un état d’esprit complétement différent. Tout se passe bien dans ma vie privée également. Je suis papa depuis 22 mois maintenant. Cela a changé ma vie. Avec ma femme, nous sommes très heureux du cadre de vie que nous offre la Suisse. Ce que je suis aujourd’hui se ressent sur le terrain. Il y a tout pour bien faire au FC Lausanne-Sport.

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