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À cœur ouvert, épisode 1!

A cœur ouvert est une fenêtre sur l’histoire qui lie nos supporters au FC Lausanne-Sport. Un couple, des amis, un fan de longue date, cette nouvelle rubrique donne la parole à ceux qui font ce que le club est aujourd’hui.

Tout juste assis pour la première fois à leur place dans le stade de la Tuilière, Fabienne et Patrice Butty prennent le temps de découvrir l’endroit qui sera le leur dès que la situation sanitaire le permettra. «Cela m’a l’air pas trop mal, t’en penses quoi Patrice?», commence par demander Fabienne à son mari en déposant son regard d’un bout à l’autre du stade. Une question à laquelle il y répond favorablement d’un hochement de tête tout en rejoutant: «Il ne manque que deux équipes et un ballon de football».

De football et plus particulièrement du FC Lausanne-Sport, les Butty sont des supporters de longue date. Patrice, qui se souvient des «Seigneurs de la Nuit» de 1969, a découvert la Pontaise quelques années avant sa femme, elle qui a commencé à suivre les prouesses du club lausannois depuis la saison 1978/79. «A l’époque, Saint-Etienne était le club que tout le monde regardait jouer. Mais bon, Saint-Etienne en voiture, c’était un bout de chemin alors je me suis retournée vers le club local», y repense Fabienne avant de se remémorer une anecdote des plus cocasses: «Du coup, mon oncle qui était placeur dans la tribune Sud de la Pontaise m’y a emmené une première fois pour la rencontre LS-Servette. Histoire de taquiner mon oncle, j’ai supporté Servette tout le match», s’amuse à raconter Fabienne. «Mais depuis ce match, je n’ai plus quitté la tribune Sud.» Si les Butty se sont rencontrés dans le cadre professionnel, leur histoire respective qui les a lié au LS comporte bon nombre de similitudes. Patrice, lui aussi, est tombé dans la marmite lausannoise lorsque son oncle l’a emmené une première fois à la Pontaise. «Il était responsable caissier ici, et comme mon père n’était pas trop football, c’est tout naturellement que j’ai découvert le LS avec lui.»

Suiveurs, puis supporters inconditionnels, Fabienne et Patrice se sont résolus à laisser de côté le LS pendant un certain temps au début des années 90, alors que la famille s’agrandissait. Jusqu’au 1er juin 1998 et la finale de la Coupe de Suisse entre le FC Lausanne-Sport et le FC Saint-Gall. Au Wankdorf de Berne, les 13’000 supporters vaudois assistent à l’une des plus belles finales de l’histoire de la compétition.

Sous une chaleur de plomb, les hommes de Georges Bregy reviennent de nulle part pour arracher la victoire au club saint-gallois. «C’était incroyable! Nous avions emmené avec nous notre fille de 5 ans pour la première fois dans un stade de football.

Et il faut croire qu’elle y a pris goût, puisqu’elle est aujourd’hui bénévole pour le LS», se remémorent les Butty.

Une passion commune pour le football qui les a amené à voir ce sport évoluer. Tout comme leur club de cœur. «Je me rappelle encore de la promotion du LS de la Première Ligue à la Challenge League sur la pelouse de Carouge en 2005. L’ambiance était folle et nous avions fêté la promotion sur le terrain avec Patrick Isabella et Cie», se rappelle Fabienne Butty un brin nostalgique, tout en faisant le parallèle avec le LS d’aujourd’hui: «La période Guignard ou Joseph, c’était fantastique. Depuis quelques années, les joueurs et les dirigeants sont devenus moins accessibles et c’est normal. C’est le football actuel qui le veut. À mon sens, le chemin qu’a pris le LS ces dernières année est le bon.» Une évolution caractérisée par le déménagement fin novembre 2020 de la Pontaise à la Tuilière. Forcés de suivre leur club de cœur depuis leur salon, ils n’en restent pas moins critiques sur les performances lausannoises: «La défaite face à Sion nous a clairement fait mal. Mais de manière générale, le LS ne s’en sort pas mal du tout pour un promu. Et avec des jeunes surtout! On peut dire tout ce qu’on le veut sur la direction sportive actuelle, elle met en avant les jeunes joueurs et cela fait plaisir à voir. On oublie vite que Noah Loosli, l’un des piliers, n’a que 24 ans.»

Au moment de quitter sa place, Fabienne désigne du doigt les places 455, 456 et 457 sur sa droite. C’est à ces places-là que viendront s’asseoir des amis rencontrés lors des matches à la Pontaise. «Dès que nous avons su où ils seraient assis dans le nouveau stade, nous avons pris les deux suivantes.» Alors que la Pontaise représentait un lieu de rencontre pour Fabienne et Patrice, nul doute que la Tuilière en sera tout autant.

Si les Butty regrette la perte de proximité avec les joueurs, c’est qu’ils ont eu l’occasion de les accueillir par deux fois. En 2008, puis en 2009, le LS entraîné par Umberto Barberis et par Jonathan Dragani, la seconde année, est venu déguster les pizzas au feu de bois servies par le couple à la grande salle de Savuit. Région pourtant réputée pour son vin, c’est bien de l’eau et du thé froid que les joueurs ont bu ces jours-là. «Interdiction d’alcool pour les joueurs! Tant pis, ils ont au moins bien mangé», rigolent encore Fabienne et Patrice.